(m Harry Styles) Comme chien et chat

« - Arrête de me regarder comme ça. Tu ressembles à une grenouille au fait, on te l’a déjà dit ? » Lucy crache ces mots, tout bas, mais le Gryffondor, hilare, se penche sur la table de la bibliothèque pour masquer ses rires dans son coude. De son côté, Lucy soupire en récupérant ses livres et ses affaires, et elle disparaît sans se faire prier, sous le regard mécontent de la bibliothécaire. C’est toujours comme ça entre Lucy et Adrian. Ils ne peuvent pas s’empêcher de se chercher.

Lors de ses premiers temps à Poudlard, Lucy avait pourtant peur de lui. Le garçon avait repéré dès le premier jour son caractère effacé et timide, mais aussi ses excellentes notes en métamorphose, matière où, lui, était plus à la peine. Même en appartenant à la maison rouge et or, il n’a pas hésité à user de sa taille imposante pour leur âge et de sa voix grave pour la forcer à lui faire ses devoirs de métamorphose. Ça a marché jusqu’à leur troisième année, année où Lucy n’a écouté que son courage (pour une fois, cette petite trouillarde) et s’est décidée à lui jeter le maléfice du saucisson. Depuis, le jeune adolescent a cessé de l’embêter pour ses devoirs.

Les deux écoliers ont alors commencé à s’ignorer, et ça allait très bien à Lucy, qui s’estimait enfin débarrassée de lui. Seulement, lors du bal de quatrième année, le cavalier de la demoiselle s’est avéré être plus entreprenant que prévu. Elle ne pensait qu’ils n’étaient qu’amis, mais le garçon avait apparemment une toute autre idée de comment la soirée devrait se terminer à son goût. Alors qu’ils s’étaient retirés dans un coin plus tranquille pour discuter, le garçon a essayé de l’embrasser de force. C’est à ce moment-là qu’Adrian est sorti de nulle part pour prendre la défense de Lucy et faire fuir l’autre garçon.

Depuis, la relation de Lucy et Adrian a changé. Il reste ce Lion emmerdeur bien sûr, et Lucy ne cesse de rouler des yeux quand elle le croise dans son champ de vision, mais elle lui est aussi reconnaissante de l’avoir « sauvée » ce soir-là. Quelques piques par-ci par-là, c’est un vrai jeu du chat et de la souris qui s’est installé entre eux. Adrian y prend un main plaisir, adorant voir son nez se retrousser sur sa jolie frimousse à la moindre contrariété, et Lucy elle aussi y a pris goût, même si elle ne risque pas de le lui avouer.