Beach party au Lac noir (ft. Alya)

Alya se prépare pour ce fameux après-midi depuis des jours – depuis qu’elle a appris que Lylia ainsi que d’autres étudiants comptaient profiter de l’une des dernières journées de beau temps pour aller piquer une petite tête dans le lac noir, quoi. Même si elle n’est pas spécialement pudique, la bleue et bronze n’a jamais particulièrement aimé se mettre en maillot de bain ni être au centre de l’attention. Elle n’a donc même pas dit à son amie qu’elle serait là. Cette dernière devait d’ailleurs avoir assumé qu’elle ne viendrait pas, puisque ce genre d’activité ne fait pas vraiment partie des priorités de la rouquine, qui préfère de loin aller s’enfermer à la bibliothèque, le plus loin possible de la masse de jeunes sorciers qui l’entoure à longueur de journée.

Vers quatorze heures, la jeune femme enfile pourtant son maillot de bain une pièce uni et totalement noir, qu’elle recouvre machinalement d’une paire de shorts en denim et d’une camisole. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas par amour, hein? Même si la perspective d’aller se baigner lui donne plutôt envie, miss O’Reily aurait largement préféré que ce soit en tête à tête avec la Poufsouffle plutôt qu’accompagnée d’une floppée d’inconnus. Elle n’aurait toutefois jamais eu le courage de le lui demander et a donc trouvé une façon un peu plus détournée d’aller se rincer l’œil. Peu sûre d’elle, elle traverse sa salle commune et sent tous les regards rivés sur elle alors qu’il n’en est rien. Elle salue les deux/trois têtes familières qu’elle croise sur sa route puis descends les sept étages qui la séparent de l’extérieur.

Il faut à peine quelques secondes à l’aiglonne pour être parcourue d’un puissant frisson qui lui glace le sang. Il ne fait peut-être pas encore si froid que ça, mais la brise reste tout de même assez intense pour lui donner la chair de poule. Le fait qu’elle n’ait pas réellement envie d’être là n’aide clairement pas non plus, mais peu importe. Bien décidée à passer le plus de temps possible avec Lylia, la Serdaigle ne risque pas de faire marche-arrière de sitôt. Elle suit donc la petite troupe jusqu’à la rive et aperçoit la blairelle au loin. Cette dernière a l’air occupée avec ses amis et, pour de pas la déranger, Alya se contente pour le moment de rester en retrait. La solitude ne l’effraie pas plus que le regard des autres ; elle peut donc suivre la marche de loin sans problème.

À peine arrivée au bord du lac, Lylia se déshabille sans la moindre gêne et plonge dans l’eau, rapidement suivie par une poignée de jeunes sorciers. Témoin de la scène, Alya ne peut s’empêcher de sourire : la bonne humeur de ses camarades est contagieuse et, finalement, elle ne regrettera peut-être pas d’être venue. Loin d’être sûre d’avoir la même définition d’eau « froide » que son amie, la bleue préfère tout de même rester un peu en retrait pour le moment, le temps de s’asperger gentiment et progressivement d’eau. Excellente initiative, d’ailleurs, puisque cette dernière est complètement gelée! Elle se frotte un peu les bras puis, enfin prête à en découdre, se déshabille à son tour et entre calmement dans l’eau, toujours à une distance respectable des autres pour ne pas risquer de se faire asperger par un plongeon.

Lorsqu’elle entend plusieurs voix s’élever pour encourager un jeune homme, la Serdaigle ne peut s’empêcher de tourner son regard vers le Gryffondor que tout le monde acclame. Bon, encore un lion qui se prend pour un singe, évidemment… Ce dernier semble hésiter une demi-seconde puis exécute un magnifique salto avant d’atterrir dans l’eau comme un nageur pro. Alya écarquille les yeux gros comme des billes ; ça a l’air si simple, comme ça… À en juger par la réaction de son amie, celle-ci semble être impressionnée. Prise d’une impulsion on ne peut plus stupide, mais incapable d’aligner deux pensées cohérentes en présence de Lilya, l’aiglonne sort finalement de sa cachette et se dirige vers l’arbre transformé en plongeoir improvisé. Elle est sportive, escalader le végétal ne devrait pas être si compliqué que ça, pas vrai?

Arrivée devant l’imposant tronc, et ignorant royalement les commentaires de ses camarades qui ne parviennent même plus jusqu’à ses oreilles, la jolie rousse prend quelques secondes pour réfléchir à un plan d’action qui ne risque pas trop de lui coûter la vie – ou un membre quelconque. À l’aide de sa main droite, elle agrippe l’une des protubérances de l’arbre et pousse sur ses jambes pour se hisser un peu plus haut. Elle réitère l’expérience plusieurs fois sans trop de problème, jusqu’à se retrouver encore plus haut que le rouge et or quelques minutes auparavant. Bon, elle a écopé de quelques échardes dans la bataille, mais ça pourrait être pire. À cheval sur une énorme branche, elle se demande bien à partir d’où elle va pouvoir sauter, parce que là… Elle est encore un peu trop loin de l’eau.

Calmement, elle se hisse donc sur une branche un peu moins épaisse mais qui semble tout de même assez solide pour supporter son poids. Les hurlements incessants des autres élèves (qu’ils soient inquiets ou excités) parviennent enfin jusqu’à elle et, réalisant l’ampleur de sa stupidité, Alya resserre son étreinte autour de la branche pour ne pas tomber. C’est en regardant vers le bas qu’elle réalise que Lylia n’est pas bien loin et l’observe, trempée de la tête aux pieds. Déconcentrée, l’aiglonne glisse sur le côté et perd ses appuis… Elle ravale un cri sourd et se prend de plein fouet les quelques branches qui la séparent du sol, avant de s’écraser lamentablement aux pieds de son amie. « Ouch… » Ce ne sont que des égratignures et la rouquine ne devrait pas avoir trop de problèmes à s’en remettre physiquement, mais mentalement, elle vient de ruiner toutes les chances qu’elle aurait pu avoir d’impression la Poufsouffle…

À la fois gênée et légèrement apeurée, le don (ou la malédiction, rendu là) de la jeune femme resurgit. Sa longue tignasse de feu ne cesse de changer de couleur ; on dirait une vraie guirlande de Noël… Tantôt verdâtre, tantôt rougeâtre, tantôt de son roux naturel… Loin de s’en préoccuper, Alya se contente de se frotter compulsivement la tête pour essayer d’atténuer un peu la douleur et éviter d’avoir une magnifique bosse le lendemain. Elle ne s’est quand même pas ratée. Tous les regards sont rivés vers elle, mais très peu ont le réflexe de lui venir en aide, bien évidemment.

Encore un peu sonnée, Alya ne relève pas tout de suite les yeux. Elle se contente de se frotter machinalement la tête en espérant que cela suffise. Pas aussi sensible à la douleur que certains, elle n’a pas particulièrement mal et ressent plus une légère gêne qu’autre chose, mais il vaut tout de même mieux prévenir que guérir. Même si la magie fait des miracles, une commotion cérébrale est bien vite arrivée et on n’y pense pas forcément, quand toutes les traces externes de traumatisme ont disparu. De toute façon, étant donné qu’elle avait prévu de se baigner et non d’essayer de faire son intéressante en grimpant dans un arbre, elle n’a pas jugé utile de prendre sa baguette et ne peut donc malheureusement pas se soigner. Les sortilèges informulés, ce n’est pas encore son fort et, dans l’état dans lequel elle est, ses tentatives risqueraient fort de se retourner contre elle.

Une fois ses esprits recouvrés, la rouquine se décide finalement à ouvrir les yeux. Elle ignore royalement les rires moqueurs de certains de ses camarades qui trouvent visiblement le malheur des autres bien drôle, et se concentre plus sur Lylia et deux autres Poufsouffle avec qui son amie traîne souvent. Bien évidemment, cela n’aide en rien le festival de couleurs qui avait déjà bien commencé sur son crâne. Décidément, la métamorphomagie a bien plus d’inconvénients que de points positifs, ces derniers temps. Plus elle y pense, plus la bleue et bronze se dit qu’il faudrait qu’elle se trouve un mentor – ou en tout cas quelqu’un qui serait capable de lui apprendre à un peu mieux contrôler ses émotions. Mine de rien, son don n’est pas si commun que ça et, à en juger par l’expression faciale de certains élèves, tous ne savent pas à quoi ils ont affaire. Au moins, ça a le mérite de dévier les regards et de faire parler d’autre chose que de sa chute.

La voix de miss Valentine se fait bien vite entendre : inquiète, la jeune femme s’enquiert de la situation d’Alya. Cette dernière, toujours un peu gênée, répond d’une voix un peu timide : « Je crois bien que oui. Plus de peur que de mal ! » Elle tente de sourire à la blairelle et finit par lui adresser une magnifique grimace : finalement, certaines plaies ne sont peut-être pas si superficielles que ça. Quelque chose la tiraille en arrière de l’oreille. En y passant sa main, l’aiglonne réalise qu’elle a une belle grafigne qui risquerait de requérir des points de suture, si un sortilège ne pouvait pas facilement la refermer. Enfin, ce n’est pas bien grave et, moins surprise cette fois-ci, elle réussit à former un véritable sourire. « Merci ! » lance-t-elle à l’intention du dénommé Lloyd, que Lylia vient d’envoyer chercher de la glace. Visiblement, elle n’est pas la seule à être sortie dans le fameux bout de bois qui serait rapidement venu à bout de tous ses maux.

Le jeune homme revient peu de temps après avec la glace demandée et Alya s’empresse de l’appliquer sur sa bosse. « Allez vous amuser là, je vais bien. Ne gâchez pas votre après-midi pour moi ! » Soulagée de voir que les deux jaunes et noirs n’hésitent pas une seconde avant de rejoindre les autres, la bleue ne peut toutefois pas s’empêcher de se sentir bien de savoir que son amie a préféré rester un peu avec elle. Cette dernière lui avoue alors qu’elle ne l’imaginait pas aussi intrépide, ce à quoi Alya se contente de répondre par un léger soupir, désespérée par son propre comportement. Elle non plus n’aurait jamais imaginé s’adonner à de telles activités, surtout pas sans aucun plan de secours au cas où il arriverait précisément ce qui s’est passé. « Crois-moi, c’est bien la dernière fois que je tente quelque chose du genre ! » En temps normal, elle est plutôt du genre casse-cou, mais en solitaire. Son but n’est pas de donner de mauvaises idées à ses camarades ni de se ridiculiser devant tout de monde.

Après une pique bien sentie, Lylia se relève. Les paroles de son amie n’aident bien évidemment en rien Alya, dont les cheveux deviennent de plus en plus flashy. La Poufsouffle se doute clairement de quelque chose… Mais quoi qu’elle ait en tête, ça ne semble pas la déranger plus que cela, ce qui rassure tout de même un peu la rouquine. Ce qui la rassure un peu moins, c’est de voir que sa belle se dirige elle-aussi vers le plongeoir improvisé ; à croire que les jeunes sorciers n’apprennent pas des erreurs des autres. « Fais attention, s’il te… » Alya n’a même pas le temps de finir sa phrase que son amie lui adresse un léger clin d’œil et plonge, sans fracas cette fois-ci. Apaisée, Alya soupire une nouvelle fois de soulagement. À son plus grand bonheur, une Gryffondor passe à ses côtés et, d’un Episkey, cautérise toutes ses plaies. « Merci beaucoup ! » Au moins une qui n’oublie pas le plus important, peu importe le contexte.

L’inconnue aide Alya à se relever et, après s’être assurée que tout va bien, retourne piquer une tête dans le lac. Puisqu’elle n’a plus mal nulle part et qu’elle est déjà là, la Serdaigle décide d’elle-aussi rejoindre les autres dans l’eau, mais en passant par un chemin un peu plus sécuritaire cette fois-ci. Elle court donc jusqu’à la rive et balance un bon jet d’eau à la figure de son amie tout en s’approchant d’elle. « Ne me refais plus jamais ça, d’accord ? » Elle prend ses faux airs de grande sœur protectrice pendant quelques secondes, puis ris gentiment. Tout le monde semble être retourné vaquer à ses occupations ; plus personne ne se soucie d’elle, ce qui n’est pas plus mal. D’une voix qui se veut taquine et une lueur de défi dans le regard, Alya lance à son amie : « On fait la course ? La première arrivée de l’autre côté donne un gage à l’autre ! » La Serdaigle se sait pas mal plus sportive que sa camarade, elle a donc confiance en ses chances de gagner. Faut bien qu’elle compense un peu pour sa chute lamentable.

Lorsque son amie disparait sous l’eau pendant plusieurs longues secondes qui lui paraissent interminables, Alya s’imagine le pire. La jaune et noir n’est, certes, pas tombée de l’arbre, mais bien d’autres scénarios catastrophes peuvent se produire à Poudlard, surtout dans les environs du lac noir. Même si l’étendue d’eau est assez profonde pour oublier l’idée de s’être fracasser le crane en plongeant, la perspective qu’elle ait heurté une énorme roche ou n’importe quoi d’autre reste tout à fait plausible – sans oublier que, même s’il se fait généralement discret et n’embête d’ordinaire pas trop les jeunes sorciers, le calmar géant qui a élu domicile dans le lac peut faire pas mal de dégâts aussi. Les strangulots et autres créatures marines qui y vivent ne lui inspirent pas vraiment confiance non plus, même si elle n’a personnellement jamais eu de problèmes à ce niveau-là. La bleue retient donc machinalement son souffle, espérant de tout son cœur que ses idées noires ne soient que le reflet de son subconscient.

Soulagée, Alya relâche finalement toute la pression qu’elle s’est elle-même imposée en voyant la chevelure argentée de Lylia émerger. Tout va bien ; son amie n’a rien. L’aiglonne a tout de même eu un peu peur et, histoire de bien le faire comprendre à la blairelle, elle lui balance un beau jet d’eau à la figure avant de lui proposer un tout autre défi : une course jusqu’à l’autre rive. Ce n’est rien de bien sorcier mais, cette fois-ci, sa maladresse chronique ne devrait pas l’empêcher de gagner. Alya est tout de même plutôt compétitive, et son égo vient d’en prendre un coup, là – d’autant plus qu’elle sait sa camarade bien moins sportive qu’elle. La Poufsouffle accepte bien vite les termes imposés et invite une nouvelle fois Llyod à les aider. Ce dernier s’empresse de rejoindre le point d’arrivée et, après un décompte qui résonne sur le lac, donne le « go ».

Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Alya sourit légèrement : Lylia ne semble pas avoir réalisé qu’elle risque de s’épuiser bien trop rapidement, à autant se donner dès le départ. Miss O’Reily se contente donc d’y aller à sa vitesse et, comme de fait, elle se retrouve bien vite au niveau de sa camarade, qui commence déjà à fatiguer. D’humeur taquine, elle tapote gentiment l’épaule de son amie lorsqu’elle arrive à ses côtés et, après lui avoir adressé un léger clin d’œil amusé, elle reprend sa vitesse de croisière et prend les devants. Elle avait une piscine en Irlande et, plus jeune, elle pouvait passer des heures et des heures à faire des longueurs. Elle a donc appris plusieurs types de nage tels que le crawl, la brasse ou encore le papillon. Le crawl reste tout de même ce qu’elle préfère, puisqu’elle estime que c’est le plus rapide. D’ailleurs, si elle continue dans cette voie, elle risque bien de gagner la course !

Enfin… C’était sans compter sur la mauvaise foi de Lylia, qui ne compte bien évidemment pas en rester là. Cette dernière attrape la jambe de la rouquine qui, surprise, avale la tasse et manque de s’étouffer. Elle tousse à s’en époumoner pendant de précieuses secondes et, lorsqu’elle finit par retrouver la pleine capacité de ses poumons, elle constate sans grand étonnement que son amie l’a dépassée et est même rendue pas mal plus loin qu’elle ; Alya ne réussira jamais à la rattraper. Amusée puisqu’à ses yeux, tricher disqualifie automatiquement quelqu’un, elle se dépêche tout de même de rejoindre la rive. Il commence quand même à faire frisquet et l’aiglonne a hâte de sortir de l’eau glacée – même si elle risque d’avoir encore plus froid à l’extérieur étant donné que toutes les serviettes sont de l’autre côté… Légèrement essoufflée, elle s’assoit au pied d’un arbre et se tourne vers son amie.

Cette dernière lui sourit et lui rétorque que personne n’a jamais précisé qu’il était interdit de tricher. Un léger sourire étire les lèvres de la bleue et bronze qui, de toute façon, n’aurait pas su quoi donner comme gage à son amie. Finalement, elle est presque contente d’avoir perdu ; ce sera plus facile pour elle. « Je pensais que ça relevait du pur bon-sens… Mais faut croire que non. » Elle sourit de plus belle. La jeune femme qui lui fait face a l’air complètement vidée. Elle s’assoit non loin de là, ses jambes visiblement rendues en coton. « Un deal est un deal, je t’écoute. » C’est elle qui a lancé l’idée, après tout ; elle ne peut pas faire marche-arrière maintenant. De toute façon, il n’y a pas grand-chose que Lylia pourrait lui demander et qu’elle n’oserait pas faire. Son amie la connait assez pour savoir dans quelle direction ne pas pousser.

… Ou pas. En entendant la requête de la Poufsouffle (qui, d’ailleurs, vient de la vouvoyer pour rendre le tout encore plus dramatique), Alya écarquille les yeux gros comme des billes. Ses joues se teintent d’un rose assez prononcé, rapidement suivies par ses cheveux. « Euh… T’es sérieuse, là ? » La Serdaigle commence même à se demander si elle a bien entendu. Cela fait maintenant plusieurs années qu’elle a développé et maintient une certaine attirance envers son amie, mais elle ne lui en a jamais fait part, et elle n’a jamais vraiment eu l’impression que c’était réciproque. C’est vrai qu’elle ne l’a jamais vue dans les bras d’un homme et qu’elle ne lui parle pas vraiment de ses crushs non plus, mais Alya ne s’attendant définitivement pas à ça. Le regard plongé dans celui de sa camarade, elle essaie d’y déceler un détail quelconque qui trahirait ses émotions, mais rien du tout…

Après plusieurs secondes d’hésitation, l’aiglonne se dit qu’elle n’a rien à perdre. Après tout, elle attend ce moment depuis beaucoup trop longtemps, et là ce n’est même pas elle qui a fait le premier pas, alors autant en profiter… Tous les autres élèves sont de l’autre côté du lac et personne ne semble prêter attention à elles ; même Lloyd est retourné avec les autres après avoir acclamé la victoire de Lylia. Un peu rassurée de ne pas avoir de public pour son premier baiser, Alya s’approche doucement de son amie et, après s’être assurée une dernière fois que c’était bien ce qu’elle lui avait demandé, elle glisse sa main dans le cou de son amie, ferme les yeux et dépose ses lèvres sur celles de sa camarade. La montée d’adrénaline qui s’en suit se charge bien vite de la réchauffer : Alya n’a plus froid et, pour être honnête, elle n’a pas non plus la moindre envie de bouger. Réalisant que ça risque tout de même de devenir malaisant, elle finit par s’éloigner gentiment et rouvre lentement les yeux. Encore très gênée, elle n’ose pas dire un mot et se contente de fixer Lylia, pas trop sûre de ce qui va se passer ensuite…